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Dans les coulisses de la formation Ma thèse en 180 secondes

Le 11 janvier 2024 c’était le lancement de la 11ème édition du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180 pour les intimes) pour les doctorants et doctorantes du regroupement Aix-Marseille Provence Méditerranée. 

Temps de lecture : 5 minutes

Ils sont 21* doctorants et doctorantes de toutes les disciplines des universités d’Avignon, Corse et Aix-Marseille à s’être lancés dans l’aventure MT180 cette année. Rendez-vous à 9h30 à l’espace Fernand Pouillon à Saint-Charles pour cette première journée de formation où l’équipe de la Formation Doctorale les attend avec impatience (et avec le petit-déjeuner !). 

Un mois et demi de préparation

C’est autour d’un café que chacun apprend à connaître le reste de la promotion avec qui ils vont passer le prochain mois et demi à se préparer pour la grande finale régionale du 23 février. D’ailleurs, en parlant d’apprendre à mieux se connaître, il est l’heure du premier exercice de groupe proposé par les formateurs : Chloé Landry de la cellule de culture scientifique de la Direction de la recherche et de la valorisation, et Olivier Chabrol, coach et 3ème prix du jury de la finale nationale en 2017

« Qui est bien réveillé ce matin ? Qui a déjà expliqué sa thèse à sa grand-mère ? Qui se sent anxieux ? Qui a déjà une idée de ce qu’il aurait envie de faire ? » Tour à tour, chacun se lève et se rassoit en réponse aux différentes questions. Petit à petit, on découvre les points communs, les différences et surtout les motivations de chacun. Ici, chaque candidat sera accompagné au mieux en fonction de son objectif. 

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Même si certains ont, bien entendu, envie de « ramener la coupe à la maison », d’autres raisons de participer émergent : prendre du recul sur sa recherche, se sentir plus à l’aise lors de la prise de parole en public, intégrer une partie vulgarisation dans sa soutenance de thèse… 

Après un rappel des consignes de participation au concours et une présentation du calendrier de formation, il est rapidement temps pour la première épreuve : le tirage au sort de l’ordre de passage pour la demi-finale. Bien qu’Olivier rappelle qu’« il n’y a pas particulièrement de bonne place », une certaine tension se fait quand même sentir. Soupir de soulagement (ou non), les dés sont jetés et on passe à la projection de passages en finale nationale 2023 pour analyser les prestations. 

Participer à MT180, c’est savoir renoncer  

Certains, forts du temps passé à regarder d’anciens passages avant de venir en formation, disent reconnaitre un « style MT180 » avec l’accroche et la chute qui se répondent par exemple. C’est aussi l’occasion de se rendre compte de la place de la subjectivité dans ce concours où tout le monde n’est pas sensible aux mêmes choses. Là où certains estiment qu’« elle a de la chance, son sujet de thèse est plus facile à vulgariser », on s’aperçoit que chaque sujet a sa difficulté. On découvre aussi qu’aucune attitude ou geste n’est laissé au hasard, que tout est une question de choix. Et justement, les choix, on perçoit qu’il va y en avoir lorsque Chloé annonce que « participer à MT180, c’est savoir renoncer ». A certains éléments de contenus de sa thèse, précise-t-elle. Après tout, on ne peut pas raconter l’ensemble de plusieurs années de travail en seulement 180 secondes. 

« Qu’est-ce qu’on fait des mots barbants ? » demande un doctorant. Les premiers conseils de formations débutent alors que les candidats se projettent de plus en plus dans l’exercice : personnifier les éléments complexes, choisir un registre qui nous convient, écrire et récrire son texte, etc. Et qui de mieux pour donner des conseils que ceux qui sont passés avant nous ? Thomas Valerio et Margot Cassayre, finalistes de l’édition 2023, ainsi que Baptiste Kergaravat, 1er prix du jury de la finale régionale 2023, ont accepté de venir partager leur expérience avec les nouveaux venus. « Faire MT180, c’est une bouffée d’oxygène pendant la thèse » ou encore « un mot d’ordre : profiter ! ». Les échanges fusent sur les choix de style, les remises en question, la relation au chronomètre, la dynamique de groupe, l’évolution du texte… Au cours de la conversation, quelqu’un prend son courage à deux mains et demande « et quand on se plante, qu’est-ce qu’il se passe ? ». L’un des candidats 2023 témoigne en connaissance de cause et explique que, malgré la déception ressentie personnellement, le public est extrêmement bienveillant et l’a soutenu lors de la reprise à zéro de sa prestation. L’avis concernant le public est unanime : les personnes qui assistent à Ma thèse en 180 secondes profitent du spectacle et accueillent toujours chaleureusement chaque passage. Un moment dont il faut savoir bien profiter, car « c’est toujours trop court ! ». 

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Prendre confiance et apprendre des autres

Après une pause déjeuner bien méritée, et la prise des photos portraits qui vont accompagner les candidats tout au long de leur parcours MT180, il est temps de passer devant le groupe pour tester son premier jet. Certains sont venus avec des textes déjà rédigés, d’autres se lancent au feeling, qu’importe !  L’important est de participer pour prendre confiance et bénéficier d’un maximum de retours au cours de ces trois jours de formation. Cancer du sein, George Brassens ou encore solutions alternatives face aux pesticides, pendant quelques heures, c’est l’occasion de penser au message qu’on veut faire passer, de partager des ébauches de textes, d’essayer de se raconter en métaphores et surtout… d’apprendre à le faire en 180 secondes ! 

La finale régionale du concours Ma thèse en 180 secondes aura lieu le vendredi 23 février à partir de 18h au théâtre Antoine Vitez à Aix-en-Provence. Les inscriptions pour assister en présentiel se font via Eventbrite (dans la limite des places disponibles). 

*ils seront rejoints par deux candidats de l’université de Toulon en demi-finale le 22 février.