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Sommes-nous tous égaux face au poids ?

À travers une approche inédite appliquée aux populations de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, des économistes explorent les inégalités de l’indice de masse corporelle et mettent en lumière une disparité entre les hommes et les femmes.

Temps de lecture : 3 minutes

L’humanité ne cesse de grandir… et de grossir ! Au début du XIXe, un Français mesurait en moyenne 1,64 m contre 1,75 m deux cents ans plus tard. Cette croissance se fait sentir sur la balance. Sur la même période, le poids moyen est passé de 50 kg à plus de 77 kg. Comme le révèle l’économiste Robert W. Fogel par l’analyse statistique de données historiques, il en va de même pour l’ensemble des populations occidentales depuis 1700. Il interprète ce phénomène comme le résultat de progrès technologique libérant l’humanité de la sous-nutrition et des maladies.

Mais cette prise de poids progressive est depuis quelque temps accompagné d’un autre changement plus rapide : le surpoids. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, deux milliards et demi d’individus âgés de plus de 18 ans sont concernés, dont un peu moins de la moitié sont en situation d’obésité. Face à cette explosion de bourrelets et aux risques sanitaires associés, l’obésité est reconnue comme une maladie depuis 1997.

À propos

Dialogues économiques est une revue numérique de diffusion des connaissances éditée par Aix-Marseille School of Economics (AMU, CNRS, EHESS, Centrale Méditerranée) Passerelle entre recherche académique et société, Dialogues économiques donne les clefs du raisonnement économique à tous les citoyens. Des articles sont publiés tous les quinze jours.

Bien qu’ayant des taux d’obésité historiquement élevés, les États-Unis (42,7 %), l’Angleterre (20,1 %) et le Mexique (36,9 %) occupent respectivement les 13e, 86e et 19e rangs des pays les plus touchés. En tête de classement se situent les territoires de l’océan Pacifique où l’obésité peut toucher jusqu’à 80 % de la population de l’île de Nauru, des îles Tonga ou des îles Cook. Avec un taux d’obésité de 17 % chez les adultes, la France se classe parmi les 50 pays s’en sortant le mieux.

Les économistes Fatiha Bennia, Nicolas Gravel, Brice Magdalou et Patrick Moyes ont étudié le surpoids et l’obésité à travers l’IMC. Leur approche novatrice ne se base pas sur une mesure agrégée du surpoids, mais sur la distribution de ces surpoids dans une population.

Un mal qui ne cesse de grossir

Quelle est la frontière entre un poids idéal, le surpoids et l’obésité ? Tous les organismes de santé proposent une définition simple du surpoids et de l’obésité : une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle. Cette proposition minimaliste est accompagnée d’un outil permettant d’estimer la corpulence d’un individu : l’indice de masse corporelle (l’IMC).

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Gravel
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Nicolas
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Auteur scientifique, Aix-Marseille Université, Faculté d'économie et de gestion, AMSE.
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Sahl
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Lucien
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Journaliste scientifique